L’hydrogène est utilisé principalement dans le raffinage des pétroles et dans l’industrie chimique des engrais (ammoniac). Il est lui-même obtenu majoritairement à partir du gaz naturel par un procédé (reformage) qui requiert beaucoup d’énergie, laquelle est tirée des énergies fossiles pour un meilleur rendement.
L’idée de produire une énergie décarbonée, dite « énergie propre », basée sur les énergies renouvelables se heurte la l’intermittence de certaines sources telles que le solaire et l’éolien, mettant en évidence les modes de stockage parmi lesquels les batteries, aux coûts encore élevés malgré une tendance à la baisse.
Les progrès dans l’électrification des transports en général et des véhicules électriques en particulier contribuent à accélérer les recherches pour des solutions plus efficaces et plus abordables. C’est ainsi que l’hydrogène comme source d’énergie dans les véhicules électriques paraît être la solution viable, surtout s’il est issu d’une source propre ou verte.
C’est alors que le principe d’un hydrogène vert (entendez ici power-to-hydrogen), obtenue par l’électrolyse de l’eau dans des systèmes (électrolyseurs) alimentés par des sources photovoltaïques et éoliennes, devant servir, dans un procédé inverse, à produire de l’électricité, se présente comme une solution de stockage de l’énergie compétitive face aux batteries.
Les stations de désalinisation d’eau de mer et de pompage d’eau vers l’amont des barrages hydroélectriques (Stations de Transfert d’Energie par Pompage – STEP) constituent également des solutions de stockage.
Lorsque que l’on prend en compte l’impact de l’intermittence des énergies renouvelables sur la stabilité des réseaux électriques qui y sont connectés, il devient de plus en plus évident que cette production de l’électricité par l’hydrogène agit ici en « régulateur d’énergie » pour le système, débouchant ainsi sur des opportunités d’installations solaires et éoliennes de grande capacité, avec peu de soucis sur la stabilité des réseaux.
La baisse des coûts, y compris des électrolyseurs d’eau, les incitations gouvernementales pour une énergie décarbonée, ont favorisé l’implantation des champs solaires et éoliens depuis 2018 où, de 5 MW, la puissance installée est passée à 8 MW 2019, et est estimée à 82 MW en 2020, avec un objectif de 23 000 MW en 2030.
L’hydrogène vert contribuera certainement aux objectifs 2030 en ce qui concerne l’électrification des transports en général et notamment des véhicules électriques, aussi bien qu’à l’atteinte des objectifs de développement durable en matière d’énergie #ODD7.
A propos de : Power-to-X, ODD7.