Les négociations durant cette 26ème Conférence des Parties (COP26) signataires de la Convention-cadre des Nations-Unies sur les changements climatiques, ont achoppé sur les réticences des uns et des autres à prendre des engagements concrets et fermes avec, dans les dernières heures de la prolongation, le revirement de l’Inde et de la Chine qui ont exigé et obtenu de remplacer « sortir (phase-out) » par « réduire (phase-down) » concernant l’élimination de cette énergie fossile qu’est le charbon.

Des engagements à minima

Le 6ème Rapport partiel du Groupe d’experts Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat (GIEC) et les catastrophes climatiques n’ont pas encore suffisamment convaincu certaines Parties, qui profitent abondamment de leurs énergies fossiles, à s’engager concrètement vers des solutions alternatives disponibles pour freiner les hausses de températures et contenir l’emballement du climat.

Des engagements attendus à l’issue de cette rencontre, il en ressort que :

-        L’augmentation de la température de 1,5 °C à l’horizon 2100 et l’atteinte de la neutralité carbone à 2050 restent toujours la cible ;

-        L’engagement à sortir (phase-out) de l’énergie du charbon, qui constituait une avancée majeure pour les 65 Pays concernés, a été plombé par l’Inde et la Chine qui ont persisté et signé sur la baisse progressive (phase-down), pour leurs intérêts spécifiques ;

-        L’engagement d’une trentaine de Pays et quelques-uns des grands constructeurs automobiles à ne plus produire de véhicules à essence ou diesel après 2030 ;

-        La promesse des premiers $100 milliards par an d’ici à l’année prochaine en faveur du climat pour soutenir les Pays en voie de développement ;

-        L’engagement de près de 130 Dirigeants, représentant au moins 90 % des forêts du monde, à cesser la déforestation à l’horizon 2030, avec un financement d’environ £14 milliards promis en appui.

En somme, il est demandé aux Parties de revenir l’année prochaine, à la COP27, chacun avec des engagements plus ambitieux pour l’atteinte des objectifs à 2030 comme initialement convenu pour atteindre les cibles.

D’un sommet à l’autre

Les sommets se suivent et ne se ressemblent pas. Après celui de Paris qui a marqué les consciences en 2015, la rencontre de Glasgow portait tous les espoirs nés des engagements non tenus des uns et des autres, mais aussi et surtout des catastrophes climatiques survenues entretemps, confirmant les alertes et les recommandations du GIEC.

Il reste à espérer que ce goût d’inachevé change rapidement dans les mois à venir par des actions concrètes des Parties afin que la COP27 qui se tiendra dans un an à Sharm El-Sheikh en Égypte tienne les promesses et les engagements passés et présents.

L’énergie et les changements climatiques : quelques indices dont certains sont irréversibles.

La menace spécifique sur l’Afrique, le lac Tchad et son rétrécissement, l’impact sur les populations et leur migration, Les forêts et leur dégradation, les glaciers et leur fonte, les mers et la montée de leur niveau.

Sommet COP26

 

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