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Changements climatiques : les preuves dans les épreuves !

Après des mois de catastrophes naturelles accélérées sur la planète entière, la sortie du Volume I du 6ème Rapport du GIEC sur l’état d’évolution du climat qui continue à se dérégler est l’évènement qui vient compléter les preuves dans les épreuves face à la pandémie du COVID-19 qui s’est invitée dans cet environnement turbulent.

Malgré la prise de conscience des Etats et des Gouvernements du monde qui date de 30 ans déjà, les engagements n’ont pas été à la hauteur des alertes de leurs Experts mandatés au sein du Groupe d’experts Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat (GIEC). L’actualité des catastrophes se présente comme la preuve de l’échec des politiques en matière d’environnement et de développement durable.

Les inondations, les feux de forêt, les glissements de terrain, les tornades et autres typhons, dôme de chaleur et autres canicules, sont des phénomènes naturels bien connus, mais qui surprennent ces dernières années à cause de l’accélération dans leur fréquence et dans leur intensité, en plus d’apparaître à des endroits inattendus : les incendies en Sibérie Russe et dans le Nord-Ouest Canadien et Américain en sont quelques illustrations.

Source : France TV

L’Angoisse des catastrophes

En Amérique Nord

Des températures extrêmes relevées, l’on peut citer : le « dôme de chaleur » de 49,6 °C le 30 Juin 2021 et qui a initié l’incendie du Village de Lytton, en Colombie-Britannique, à l’Ouest du Canada; les Etats de Washington et de l’Oregon aux Etats-Unis qui étaient aussi concernés.

En Amérique du Sud

La forêt Amazonienne au Brésil, qui émet désormais plus de CO2 qu’elle n’en absorbe, a été ravagée par des incendies en 2019.

 

En Arctique

Les glaciers fondent sous le réchauffement climatique et dévoilent des terres qui se réchauffent à leur tour et accélère la fonte. Les eaux issues de ces glaciers descendent vers les mers et relèvent leur niveau qui inondent des terres en même temps qu’elles s’évaporent et provoquent des précipitations, intensifiant ainsi le cycle de l’eau.

La fonte des glaces en Alaska.

En Europe

Les incendies se poursuivent en Turquie et en Grèce. Ce dernier a connu sa pire canicule depuis 1987 avec une température de 43 °C en début de ce mois.

L’Allemagne, la Belgique, les Pays-Bas, le Luxembourg, la Suisse et la France tentent de nettoyer et de reconstruire des zones sinistrées après les inondations et les glissements de terrain qui ont débuté à la mi-Juillet où en l’espace de deux jours, l’équivalent de deux mois de pluies est tombé, selon l’Organisation Météorologique Mondiale.

En Asie

En Chine, selon l’Organisation Météorologique Mondiale également, la Ville de Zhengzhou, Capitale de la Province du Henan, a reçu en trois jours l’équivalent d’une année de précipitations ; faisant environ 300 morts selon les Autorités locales.

En Inde parallèlement, pendant que la nation est en proie à la pandémie de COVID-19, les fortes pluies de mousson accompagnées de glissements de terrain, d’éboulements et d’inondations ont causé des dégâts dans l’Ouest avec environ 230 décès selon plusieurs sources.

En Afrique

Des catastrophes naturelles sont rapportées dans presque tous les Pays ces dernières années, les plus récentes sont :

  • Au Tchad où la Ville aride d’Abéché à l’Est s’est retrouvée sous une inondation causant deux victimes, après la Capitale N’Djamena l’année dernière, phénomènes toujours qualifiés d’exceptionnels d’après  les habitants;

  • Au Cameroun où l’on peut citer, sans être exhaustif, de nombreuses inondations provoquées par de fortes précipitations dans plusieurs villes dont l’une récente sur les versants du Mont-Cameroun dans la Ville de Buea, dans le Sud-Ouest, le 25 Mars 2020, avec de nombreux dégâts matériels et le glissement de terrain du 30 Octobre 2019 dans la Ville de Bafoussam à l’Ouest causant 42 décès et plusieurs disparus.

 

En Australie

Les incendies, les inondations et les cyclones se succèdent depuis des années. Et malgré les faits, ce Pays à forte dépendance d’énergies fossiles et de mines diverses n’entend pas revoir ses objectifs en vue de l’atteinte de la neutralité carbone.

 Rapport du GIEC : constat inquiétant !

Les conséquences des changements climatiques qui hier alimentaient les débats politiques sont aujourd’hui évidentes dans la destruction de la vie humaine, de la faune, de la flore et de l’environnement avec pour corollaire la précarité, la diminution de l’accès à l’eau potable, à l’énergie et aux terres agricoles.

Le 6ème Rapport partiel du GIEC, plus enrichit et plus documenté que les précédents, est plus précis sur la compréhension scientifique de l’évolution du climat et ses conséquences actuelles.

D’après ce même Rapport d’évaluation, si les émissions de gaz à effet de serre, principalement le CO2 et le CH4 (méthane) continuent au rythme actuel, l’augmentation de la température globale de la Terre pourrait dépasser 2 °C d’ici 20 à 40 ans, limite ultime de l’Accord de Paris à l’horizon 2100.

Les solutions résident, suivant le même Rapport, dans des actions immédiates et massives en faveur de l’efficacité énergétique, de l’électrification des transports et des biocarburants pour atteindre la neutralité carbone en 2050 comme convenu en 2015 à Paris.

Simulation du réchauffement global en surface sur la base de 2 °C - Atlas interactif du GIEC

Simulation des précipitations sur la base de 2 °C - Atlas interactif du GIEC

la COP26 ATTENDUE

La 26ème Conférence des Parties (COP26) signataires de la Convention-cadre des Nations-Unies sur les changements climatiques, qui se tiendra en Novembre à Glasgow en Ecosse, s’annonce comme la plus décisive après la COP21, au regard des recommandations du GIEC en faveur des mesures contraignantes envers les Parties, pour la sécurité et l’équilibre de tout et de tous.

La prochaine Assemblée Générale des Nations-Unies qui aura lieu dans un mois est aussi attendue sur la situation.

En bref

Au regard de l’actualité, l’on peut relever quelques certitudes, à savoir que :

-        La température globale de surface va continuer à augmenter jusqu’en 2050, entretenant la fréquence et l’intensité des phénomènes actuels ;

-        L’augmentation actuelle du niveau de la mer avec la fonte des glaciers va se poursuivre et demeure est irréversible ;

-        Des actes forts immédiats et durables pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, apporteraient des bénéfices sur la température globale de surface et la qualité de l’air dans les 20 prochaines années ;

-        La poursuite de l’immobilisme actuel nous conduirait à une augmentation de température d’environ 4 °C à 2100, soit +2 °C au-dessus de la limite ultime de 2 °C de l’Accord de Paris ;

-        Toutes les régions du monde sont concernées par ces changements climatiques qui nécessitent des changements dans nos actes et nos habitudes.

En attendant les deux Rapports complémentaires au premier trimestre 2022, les Parties ont des données claires et fiables pour tenir leurs engagements en faveur d’une planète durable et ce d’autant plus que l’irruption de la pandémie COVID-19 dans cet environnement a montré que le monde peut s’ajuster et s’adapter.


Sources : LAPRESSE.CA, LeMonde.fr,  GEO.FR, Météo-France, France TV, Rapports du GIEC, Atlas interactif du GIEC.